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Cette houle
© Clo Hamelin
Sur la lande éblouie de lumière, des vagues d’herbe roulent sous les vents d’aval,
aboient des chiens perdus.
Juste une entaille de soleil entre les branches
irrigue mon œil ébahi de tant de grâce ardente.
Les chants d’oiseaux éclairent mes oreilles.
Mes cheveux empoignent le vent qui passe.
Un effluve d’algues imprègne mes narines.
Le goût du sel sur ma langue, c’est la mer non loin.
Comme une douce mélodie,
l’infini ressac de la mer, plus bas sous la falaise.
Murmure d'écume chuinte entre les galets, quand elle s'étale
immense, épuisée, rompue par les rochers aigus.
Brisants qui saillent sous l'assaut des tempêtes millénaires.
Rochers qui savent et respirent, se forment sous la houle.
Tout est doué de sens et de formes.
Rouleaux qui tanguent donnant au sable des rondeurs et des creux
inscrits dans la mémoire des plages.
Vagues si tendres au matin tôt, qui peuvent si bien échouer
les bateaux dans leurs magnifiques colères.
Houle de mon cœur, flûte enchantée des conques nacrées,
petites cavités d'humus,
terre d’élixir, mer de vibrance.
J’irai m’y fondre, éclairée d’euphorie.
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