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Les Miraculé(e)s
© Clo Hamelin
Débouler dans la vie presque nantie de rien.
Enfants de géniteurs aux substances délétères,
eux-mêmes privés d’amour, imbibés d’ignorance.
Aux bancales postures imprégnées de vapeurs et de gestes hasardeux.
Héritiers de la saveur immonde de leurs précédents pères.
La grisaille au matin avec le ventre vide,
et pleurer pour toujours de cette misère humide.
Enfants s’extrayant des femmes chrysalides,
vous portez malgré vous le désordre d’un monde infecté par l’inique.
Hideuse hiérarchie des hommes.
Abandonnés aux bords de l’enfance, anges qui n’y sont pour rien,
sortant de l’antre de la terre, ils reviennent alentour pour tester l’incertain.
Ils se sortent si bien du bourbier parental pour s’en aller ailleurs,
recoller les morceaux pleins de victoires au cœur.
Enfants de fraîcheur et d’air pur qui ne demandent qu’à vivre
et fouler l’herbe tendre, habités de sagesses ancestrales,
retrouver leurs nuages de candeur par d’envolées astrales.
Ils combattront le bilieux désenchantement du monde.
Il nous faudra sans cesse retendre le métier
pour finir par comprendre l’étendue de la vie et son puissant levier.
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