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Par Clo H. le 11 Septembre 2019 à 15:47
"Anima Mundi" © Clo Hamelin Lait de cire et pigments
Les rues de pluie esseulées,
les ombres passent sur les murs s’éloignant d’elles-mêmes
La confusion embrume tout et tous.
Des musiques insignifiantes synthétiques nous abreuvent de leurs notes banales.
Une trahison des oreilles.
Des écrits sans saveur dénués d’ardeur encombrent les librairies,
pauvreté de l’esprit.
Le taxi jaune prend la rue droite qui mène à l’arrière-monde.
C’est une sphère déjantée, un milieu sans éthique.
La Médiocrité Reine.
Le théâtre ouvert à toutes les corruptions, à toutes les bassesses…
J’ai vu tant de putrescence, d’abandon et d’opprobre,
à devenir aphone. Sens "tapagés", mais regard éclairé.
Faire toujours le même travail pour que les gens te reconnaissent et ne se paument pas.
Pauvres chétifs de l’âme, il leur faut des repères, sinon ils sont fichus.
Habitués qu’ils sont à la banalité, à l’indigence des mots.
Des mots qu’ils ne comprennent plus et confondent avec d’autres.
D’Hui n’est plus un jour, il est plusieurs.
Mais il ne faut pas mollir, il faut subsister comme artiste
car ils se retourneront contre nous.
Qui ne savons plus où nous rendre dans les images de couleur.
Abreuvés de tant de modèles et d’histoires.
Mais l’on continue malgré tout, le chemin est ouvert, la fin approche…
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Par Clo H. le 27 Juillet 2019 à 18:45
© Clo Hamelin
Nous ne pleurerons plus sur vos forfaits immondes
Nous prétendons goûter à de saines entreprises
Ne plus prêter le flanc à vos sordides méprises
La vie est ainsi faite que nous ne pouvons plus
rengorger nos disputes et nos adversités,
nos fiertés de nous-mêmes, nos egos infatués
On ne peut plus laisser faire de telles actions putrides
On ne peut laisser faire les rats dans nos affects
Faufiler au travers de notre humanité
Il y a trop d’algarade, de friction et de heurts.
Ne pouvez-vous comprendre les choses en profondeur
Elles ne se situent pas dans le gain et l’opprobre,
Que cela ne sert à rien de remuer la raclure.
Que juste la douceur, clémence en son beau nom
Peut apporter bien plus qu’une vile aventure.
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Par Clo H. le 4 Juillet 2019 à 02:47
© Clo Hamelin
Loriot de mon cœur accroché au jardin,
ramage fleuri qui me tire de mes rêves.
Tes chaudes arabesques vocalisent sans trêve,
mettent une frange à ma nuit, rajeunissent mon matin.
Milan du soir aux ailes pourfendant les nuées,
fondant comme une flèche sur l'insoucieuse proie.
Grisollements têtus de la blonde alouette,
qui sépara jadis Roméo de Juliette,
perçant le firmament de sa petite voix.
Bêtes des champs craintives
affectant le chaos du sapiens indiscret,
mais souvent attentives au moindre bruit suspect.
Je vous tiens compagnie dans le détour herbeux quand la lune est luisante.
Attachée à vos ailes, élytres vibrants, respirant votre humus, m'abreuvant de rosée.
Que d'agapes champêtres avons-nous dégustées !
Enfouies sous la ramure, de bastides boisées, jouant à saute-grillon,
jeu de l'oie intrépide aux teintes forestières,
trictrac luzerne et autre jeu de dés.
Au matin je soupire de déjà vous quitter, coccinelles vernissées,
lézards véloces et tièdes, passereaux jacasseurs…
Mais ne nous quittez pas jolies bêtes des champs,
sauterelle dorée, libellule ma sœur.
Nous avons trop besoin de votre compagnie, nous sommes si liés
que l'extinction d'un seul suffit à nous radier.
Prenons soin de vous tous qui nous apportez tant,
et cessons d'accabler la terre de ces intrants.
Nous n'avons qu'elle en somme...
Loriot de mon cœur, accroché au jardin,
ramage fleuri qui me tire de mes rêves.
Tes chaudes arabesques vocalisent sans trêve.
Je ferme les paupières sur un monde à sa fin.
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Par Clo H. le 2 Juillet 2019 à 13:03
© Clo Hamelin
Je prends en son mitan le jour qui s’épanouit.
La douceur de ses rives qui enlace ma vie,
et me laisse porter par le fleuve multivers.
Croisant au firmament d'accueillantes étoiles,
rebondir enfin ingénue sur la Terre,
cette belle planète en ses fragiles destins,
pour mieux y rapporter des nouvelles d'outre-mondes.
Se pencher à l’oreille de tous ces beaux matins,
et souffler gentiment à l'oreille des songes :
« Quand nous aurons compris que l’Esprit crée le monde,
nous cesserons peut-être nos humeurs vagabondes,
nos aigreurs sordides,
nos peurs nauséabondes. »
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Par Clo H. le 21 Juin 2019 à 17:31
© Clo Hamelin
Silence de l'intérieur, une mer au matin.
Ça pense, le mental, ça pense, ça ne cesse de jongler,
ça escamote même ce qui est cogité…
Mais le silence de l'intérieur, si rare, si précieux,
coquillage singulier, oreille de l'Univers,
qui si l'on n'y prend garde, s'esquive dès sa saisie.
On ne peut le tenir, le forcer à rester.
C'est comme un enfant libre aux taciturnes rives.
Aux franges du mystère de cette belle loi,
je me laisserai guider, en toute certitude.
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