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Le Jour d'Après… ou Mettre le Holà !
Par
Clo H. dans
Poèmes et Proses le
15 Avril 2020 à 12:38
© Clo Hamelin
Hommes que l’on dit Grands, responsables du Monde Devrez rendre des comptes, percuter sur vos actes,réparer, reconnaître, demander des excuses, démissionner peut-être. Nous avons bu jusqu’à la lie vos philtres délétères, sans jamais les avoir vomis Nous ne vous laisserons plus « chimérer » sur nos vie. Nous avons répété muettement vos injures. Nous devrons autant concéder qu’à l’aveugle nous vous avons suivis… Sur cette boule bleue, le silence installé, doit nous faire raisonner Il est tant d’idées folles que nous voulions construireNettoyer la terre des tous ces pesticides, cesser de l’éroder,juste pour en extraire au cœur de sa matrice des planctons millénaires. Le vent et le soleil nous sont pourtant offerts. Pensez peut-être à ne plus autant strier le ciel d’échanges pécuniaires, plus ou moins corrompus ? Rapportez vos usines qui en pays lointains vous ont coûté bien moins,et ont pollué les mers, et ont ici causé des drames légendaires. Et tous ces renseignements, ces surveillances pêle-mêle, ces besoins de toujours contrôler tout le monde, pour assurer votre sérénité, est-ce vraiment nécessaire pour vivre en société ? Les guerres devront cesser, elles n’auront plus de liens dans cette transmutation. Nous ne formerons plus de bataillon ni n’abreuverons vos sillons. Sortir tout cet argent que l’on a confiné dans des lignes de codes,des paradis fiscaux, juste pour se baffrer. Faisant courir le bruit à qui veut bien l’entendre que de jouer ainsi apporte des délices, c’est un jeu très commode, le Monopoly, il suffit de miser sur la misère du monde. Mais partager-le donc ! rendez-vous donc utile, distribuer les prébendes, pour voir s’édifier des hôpitaux, des écoles, des jardins, des panneaux de lumière, de l’eau pour tout le monde. Ce confinement-là est une sinécure, une occasion unique de mettre le holàà vos agissements, Hommes que l’on dit Grands. Et pour nous, peuples souverains, libérés de nos entraves, de soulever le voile et d’y voir plus clair. La vie commence de faire très mal à ne plus se laisser porter par son courant. Quand nous repartirons sur notre propre viePrenant en main chacune de nos journéesEvacuant le mauvais souvenir du passéNous ferons table rase de la médiocritéNous nous détacherons de vousNous deviendrons libre de nous-mêmesNous passerons au soleilNous voguerons sur le ventNous recueillerons la pluie dans des toiles de linNous habiterons les arbresEn dépit de vos iniques loisNous serons si heureux que la Terre en rira.
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Merci Clo, tout semble encore possible...
Ce dernier vers met du baume sur nos âmes chancelantes.
Merci Sylvie d'être venue sous ma fenêtre…